Buenos Aires: je suis conquise!

Quoique fidèle à mon querido Madrid et à la famille (n'oublions pas que j'ai un beau-frère Brésilien!), je suis complètement tombée sous le charme de Buenos Aires, et ce dès les premières minutes...

On la dit 'the little Paris of America', je ne suis pas tout-à-fait d'accord... Oui, elle est Parisienne par certains très beaux édifices Haussmanniens, et son San Telmo Bohème (qui fait beaucoup penser à Montmartre)...

mais, elle est loin d'être 'little' (extension géographique et nombre d'habitants: +11m) et surtout, pour moi, elle a beaucoup plus d'air de mon querido Madrid (particulièrement les quartiers de la Recoleta y du Retiro -rien que le nom!!) avec ses porteros, ses trottoirs pavés, ses rues ombragées et ses grands parcs, ses entreprises espagnoles (movistar, ma styliste préférée, BBVA, Santander, ...), la gentillesse et sonrisa permanente des gens, le soleil et la chaleur, ses bâtiments hétéroclites, etc. Cette cité fantastique a aussi des airs Italiens (en particulier par sa nourriture: cazuelas, pizzas, emapaňadas, … jusqu’à une reproduction de la fameuse statue de Romulus et Remus dans le jardin Japonais), New Yorkais (en démontrent les calèches comme à Central Park) et brésiliens par sa prononciation (le ‘ll’ et l' ‘y’ se prononcent commen le ‘ch’ français et puis surtout il y a du ‘vos’ partout, très similaire au fameux ‘voce’ brésilien) ...

Malgré tout ce mélange, elle a aussi ses airs uniques, en démontre les arbres violets que l'on trouve partout (j'adore!), sa célèbre Floralis generica dont les pétales de près de 20m s’ouvrent et se referment au le soleil ou encore sa statue 'canto al trabajo' (belle représentation qui en dit long…), ou son fameux cimetière de la Recoleta, aux mausolées quasi musées...

Et puis, il y a le tango, en danse et en chanson! Quel frisson!

Il y a cependant une chose que je déteste (il en faut bien une!!), ce sont encore et toujours les moustiques qui me dévorent ! Malgré ce, je suis vraiment conquise, à tel point que je vais y revenir plus tôt que prévu !...

Et, cerise sur le gâteau, j'ai encore trouvé une nouvelle forme de mon porte-bonheur (ça c'est pour Virgile et Pénélope!)...

La Cordillère blanche et le parc de Huascaran

La Cordillère Blanche qui doit son nom à ses neiges éternelles, est la cordillère tropicale la plus haute du monde et l'un des massifs montagneux les plus connus des spécialistes. Elle possède le sommet le plus élevé du pays, le Huascaran (6.769m), et parmi ses 300 montagnes, 27 dépassent les 6.000 mètres. Cet endroit des Andes est d'une beauté tout à fait exceptionnelle avec ses ravins profonds, ses nombreux torrents et cascades, ses lacs glaciaires, la variété de sa végétation, etc. Seule ombre au tableau : étant en saison des pluies, les sommets du Huascaran depuis Huaraz (que beaucoup comparent à la vue du Mont Blanc depuis Chamonix) sont à peine visibles…

Après la visite rapide de Carhuaz et ses fameuses glaces (peu d'intérêt à part les costumes locaux),

nous nous rendons à Yungay, sous un soleil de plomb (et quelques mouches piquantes, si, si!) sur le site de la tragédie du tremblement de terre de 1970.

Puis nous entrons plus avant dans le parc national de Huascaran, via une route en terre raide, cahoteuse et en très mauvais état, pour enfin aller voir le fameux lac de Llanganuco, aux couleurs émeraude, enserré entre la cordillère noire et la blanche à 3 850 m d'altitude. Malheureusement la pluie est au rendez-vous et ne nous rend pas toute la majesté du lieu (je vous joins d'ailleurs une photo sous beau temps à titre de comparaison...)...

Cultures pré-Incas (Moche & Chimu): just amazing!

Paysages désertiques avec des temples surgissant de nulle part: on se croirait en Egypte!...

Las huacas ('temples' en Quechua) del Sol y de la Luna ont seulement été découvertes en 1991 (par un archéologue français: cocorico!!)... Ces temples de la civilisation Moche (du I au XVIII siècle après J.C) sont extraordinaires de par:

- leur fabrication: tout en adobe (brique de terre crue, séchée au soleil, obtenue à partir d'un mélange d'argile, d'eau et éventuellement d'une charge utilisée en petite quantité : de la paillehachée par exemple)

- leur résistance au temps,

- les différents étages qui s'empilent l'un sur l'autre comme sépulture des différents rois,

- leurs fresques aux couleurs naturelles et encore vives...

En face, la Huaca del Sol n'est pas encore fait l'objet de fouilles, faute de moyens... Bref, de belles découvertes se cachent encore sous le sable!

Et puis, j'ai enfin pu voir le fameux chien sans poil du Pérou qui remonte aux Incas (vraiment laid)...

La huaca Arco Iris (le 'temple arc en ciel') donne une avant-goût de Chan Chan car construit par les Chimus. Le rez-de-chaussée est encerclé par une muraille en adobe de 6 m de haut (avec une seule entrée/sortie) et renferme des sculptures murales représentant des lézards surplombés par un arc en ciel.

Non loin de là, le musée renferme très peu d'objets authentiques mais reconstitue agréablement certains aspects de la vie des Chimus.

Quant à Chan Chan, classé site patrimoine mondial de l'UNESCO en 1986, un autre rêve devenu réalité... C'est le 8e (et le seul visible aujourd'hui; certains ayant été détruites, d'autres encore enfuis dans le sable) des 11 palais autour de Trujillo et un héritage de la civilisation Chimu (VIII au XIe siècle après J.C., avant d'être dégommée par les Incas...). La partie visitable est immense et un vrai bonheur pour les yeux, et ce n'est que 60% de la totalité d'un seul palais...

Bref, les amis, venez dans quelques années et vous en prendrez encore plus plein les yeux!!

Enfin, notre périple du jour nous a amené à Huanchaco, charmante station balnéaire connue pour ses frêles embarcations de roseaux, les 'caballitos de tortora' (les pêcheurs les enfourchent à la manière d'un cavalier, d'où leur nom qui signifie petit cheval de roseaux), et ses surfeurs.

Pour finir, reconnaissez que les Péruviens ont un certain humour...