En chemin, avant d'arriver au site archéologique de Pisac, nous passons par des paysages grandioses de la Cordillère des Andes et par des petits villages charmants (Corao & Huancaye entre autres). Les maisons sont composées de terre (car le meilleur vecteur de chaleur humaine), de bois (pour les portes et les fenêtres) et de paille pour le toit (idem chaleur). Elles ont en outre sur le toit 2 taureaux représentant la femme (l’âme de la maison) et l’homme bénis et protégés par une croix. Cet insigne est mise lors d’une grande fête avec famille et amis une fois la maison terminée.
Pisac, à une 30aine de kms au nord de Cuzco et à 2 970 m d’altitude, est reconnu comme le site archéologique Inca le plus complet après le Machu Picchu. Ses célèbres ruines (fameuses pour leurs systèmes impressionnants de terrasses qui contournent les flancs des montagnes et ses tours de guet utilisées comme postes d’observation, de surveillance et de défense militaire) sont majestueuses (une Colombienne, Claudia, avec qui j'ai sympathisé et qui m’a invité à Bogota, me dit que c'est un excellent avant-goût du Machu Picchu):
Pisac est aussi renommé pour son marché. Nous nous y sommes également arrêtés et avons pu voir un atelier de façonnerie d’argent. A cause d’une Vénézuélienne qui n’a pas respecté l'horaire de rendez-vous (sans s’en excuser toutefois !!), nous sommes partis avec une demie heure de retard, ce qui nous fera visiter plus tard Chincheros à la tombée de la nuit malheureusement.
Après le déjeuner à Urubamba que nous n'avons pas visité (déçue),
nous rejoignons Ollantaytambo ('tambo' = lieu de repos), charmant village Indien et somptueuses ruines qui offrent une occasion unique de voir comment était organisé une cité Inca, car les maisons modernes se sont insérées dans le tissu urbain ancien sans en modifier le tracé. C'est aussi une impressionnante forteresse préhispanique qui domine la vallée de ses temples et terrasses unis entre eux par un système complexe de canaux d'irrigation et découlement. J’ai gravi les 17 terrasses pour une vue splendide sur le village mais également la figure du dieu sorti des océans sculptée dans la montagne (ce serait a priori un Viking vers l'an 1200; sculpture vénérée par les Incas qui aurait fourni à Pizarro un avantage car tout comme ce dieu, il est venu de la mer, avait une longe barbe blanche et était blanc. En outre, le fait qu'il monte à cheval -animal inconnu des Inca- et que lui et sa monture soient en armure aurait été interprété par les Incas comme un vêtement d'or sur un centaure, et donc vénération absolue!).
Repartant vers Cusco, notre dernière étape est à Chincheros (3 750m d'altitude) pour une tourisme 'vivencial', à savoir accueil dans une maison d'autochtone, car la particularité du village est que ses habitants restent attachés aux coutumes ancestrales. Nous avons eu une démonstration du traitement de la laine d'alpaga, du lavage, en passant par la coloration (uniquement à base de plantes andines), l'embobinage, jusqu'au tissage... Chaque pièce représente en moyenne 35 jours de travail! Quel travail méticuleux! Bref, je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter una 'muneca' pour les puces afin de rétribuer cette valeureuse famille.
Tout au long des visites de la journée, je note que les Péruviens sont beaucoup plus attachés que les Ecuatoriens à restaurer les traditions Incas. En outre, on les sent très fiers de ce passé glorieux.
Néanmoins, les deux allemands, Sonia et Max, avec qui j'ai également sympathisé et qui font le tour de l'Amérique Latine, sont encore plus déçus que moi par les autochtones et leur intérêt exclusivement mercantile, s'étant fait arnaquer à plusieurs reprises; écoeurés, ils songent d'ailleurs à écourter leur voyage au Pérou.
La saison des pluies vient de démarrer, mais nous avons de la chance car la pluie ne tombe qu'à notre retour à Cusco à 19h30.
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